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    Juste un petit mot pour clarifier l'affaire qui nous concerne ici:

    Un changement de code orthographique pour la langue française.

    1- L'ortografe ê un kode, une norme ki pèrmé de kranskrire la lange.  L'ortografe n'ê pa la lange.

    2- A Ékriture Modèrne, nou some pour une réforme de l'orthographe actuelle qui ne pourra se faire que par le bas, c'est à dire par la liberté d'usage de code alternatif à la traditionnelle.

    (Quand on regarde les petites "rectifications de 1990" et leur mise en application aujourd'hui 24 ans plus tard, on ne peut compter sur le gouvernement pour prévoir une réforme efficace... et puis, faut savoir que l'Académie Française a toujours dit qu'en matière d'orthographe, L'USaGe PRiMe )

    Usons à volonté de la norme orthographique nouvelle.
    Ne paraissons plus héritant aux yeux de la Compagnie qui cessera - peut-être - un jour de nous faire porter le chapo dé inbésilité de son ortografe aktuèle ( avertissement 1992).
    N'éziton plu: chario, un seul 'r' kome charié, chario, charète  s'il vous plait ;-)

     Peti rapèl:

    Une faute d'orthographe n'est pas une faute de français. Et l'on peut s'exprimer dans un parfait français en Ékriture modèrne, osi !

     

     An chanjan de kode ortografike, si ses règles respectent l'unité des mots, la grammaire, le fonctionnement, la structure même de la langue, on ne touche pa a la lange.

     

     Un peti-t  artikle, plu partikulièreman a dèstinasion dé ansègnan

    (non pas pour qu'ils changent de code orthographique dans leur classe !)

    Pour percevoir la nocivité d'une orthographe surcompliquée dans l'apprentissage de la langue française.

     

     

  • Lorsqu'André Martinet rentre en France, en 1955, il obtient à la Sorbonne la chaire de linguistique générale. Il n'y a plus de chaire de phonologie à l'École pratique des Hautes Études mais on y crée pour lui, en 1957, une Direction d'études de linguistique structurale.

    Dès lors, outre l'enseignement élémentaire qu'il assure à la Sorbonne et qui aboutit à la publication en 1960 des Éléments de linguistique générale, traduit aujourd'hui dans près de vingt langues, André Martinet forme de nombreux chercheurs dans ses séminaires à l'École pratique des Hautes Études et dirige des thèses de doctorat portant sur les langues les plus variées.

    La multiplication de ses tâches administratives ne ralentit guère sa production scientifique. En 1965, il fonde la revue La Linguistique conçue essentiellement comme tribune du fonctionnalisme linguistique.

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  • Je parle donc j'écris de Jeanne Martinet.

    Jeanne Martinet nous parle de l'expérience menée par André Martinet.

    Au printemps 1970, André Martinet est invité par un groupe d'enseignants à parler de linguistique au cours d'une rencontre pédagogique organisée par l'I.P.E.M. à Yerres en Seine-et-Marne. 

    En fin de journée, au moment où l'on va se séparer, certains instituteurs se décident à mettre sur le tapis la question qui a en fait motivé l'invitation faite à A.M. :

    "les enfants qui s'expriment facilement à l'oral sont bloqués lorsqu'il s'agit d'écrire et la raison de ce blocage semble dû à la crainte de faire des fautes d'orthographe." 

    Or, ils ont lu le chapitre La réforme de l'orthographe française du point de vue fonctionnel, dans Le français sans fard et posent la question qui les tracasse :

    "est-il possible d'écrire le français comme on le parle, sans complications d'orthographe ?" 

    La réponse est "oui".

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  • A la rentrée 70, livraison est faite d'une graphie phonologique conforme à la demande et aussitôt baptisée G.P.M. par le groupe. 

    Le principe de base est la stricte correspondance phonène-graphème : une lettre et une seule par phonème et toujours la même. 

    On utilise l'alphabet latin selon les conventions les plus proches possibles de l'orthographe traditionnelle, si bien que de nombreux mots sont inchangés : calcul, fil, azur, total, tordu, barbu, car, as, partir, bref, cactus, castor, etc. 

    On différencie soigneusement les deux systèmes par le type et la couleur : script rouge pour la graphie phonologique, cursive noire ou bleue pour l'orthographe. 

    Cette graphie est au service de l'enfant qui en use librement selon ses propres habitudes phonologiques. 

     

                La G.P.M. est immédiatement mise à l'épreuve dans des cours élémentaires et des cours moyens, en particulier à Vernouillet, par Michel Falligand.  Il s'agit de tester l'hypothèse de départ que l'on décompose en deux points :

    1. dotés d'une graphie phonologique les libérant des inhibitions orthographiques, les enfants s'exprimeront par écrit;

    2. cette graphie est apte à tout écrire et parfaitement viable comme substitut de l'orthographe traditionnelle.

     

                Le résultat est spectaculaire.  Les enfants, déjà alphabétisés, s'approprient très rapidement la G.P.M. et l'on assiste à une explosion de textes qui surprennent par la diversité de leurs contenus et la qualité de leur langue. 

    En possession d'un tel outil, les enfants utilisent à plein les ressources d'un vocabulaire et d'une syntaxe qui se trouvaient singulièrement appauvris lorsqu'il fallait les faire passer au crible de l'orthographe. 

    Les deux points de l'hypothèse sont donc confirmés de façon éclatante et les instituteurs considèrent l'expérience terminée, regrettant toutefois qu'elle n'aboutisse pas à une réforme immédiate et radicale.  Ils se tournent alors vers d'autres activités, musique, expression corporelle, etc.  On peut penser que l'aventure est terminée, la page tournée...

     

    La suite du projet avec Jeanne Martinet

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